COP21: la femme est la plus concernée par le climat

J’aurai voulu être à Paris et me rendre sur le site du Bourget à l’espace climat pour faire entendre la voix d’une blogueuse qui se soucie du changement climatique. J’aurai voulu visiter le pavillon Marocain pour exprimer ma fierté de la remarquable présence de la délégation marocaine à leur tète Mme Hakima El Haité ministre déléguée de l’environnement, et de suivre de prés les préparatifs pour organiser la COP22 à Marrakech qui se tiendra du 7 au 18 novembre 2016.
Mais grâce au bloguing je peux faire entendre ma voix sans que je me déplace. Ainsi le message qui me tient à cœur c’est que j’aimerai préciser que la femme est la personne la plus concernée par la problématique de l’environnement et le réchauffement climatique. Car, ce n’est pas l’affaire des décideurs politiques, des délégations, des colloques et des forum mais c’est aussi l’occupation de la société civile dont la réflexion féminine est fondamentale à ce sujet. Pourquoi donc ?
– Lorsque la femme après des efforts à faire la lessive, elle étend à sécher sur un fil son linge tout blanc, tout propre. En le ramassant, elle le trouve tout taché de particules noirs ! que faire ? d’ où vient cela ? est ce de l’usine à coté ?
– la nuit affolée, elle se lève sur la voix de la toux de son fils qui souffre d’asthme, elle lui donne son médicament comme d’habitude pour le calmer. Mais quand ce calvaire va se terminer ? la fumée dans l’air quand va -t-elle disparaître ?
-Lorsque la femme consacre son temps et son énergie à préparer des plats savoureux pour sa famille; elle est déçue, elle ne trouve plus le même délices qu’auparavant : le gout des légumes des viandes et poulets a changé. Le gout de l’industrie est dans nos plats. Pourquoi ce changement ?
-Lorsque la femme prend un peu de son temps pour se reposer dans le salon de sa demeure, elle constate que la poussière qu’elle a nettoyé hier fait partie du décor de la maison. Elle doit nettoyer de nouveau. Mais pourquoi doit-elle subir ce genre de punition ?
-Dans les douars, la femme parcours de longs trajet encore pour chercher de l’eau potable à cause de l’épuisement des puits par la sécheresse ou l’infiltrations des produits chimiques au sol et sous sol. Ce mal, le vit aussi la femme citadine dans certaines ville comme Sidi Kacem ou Souk-El Arbaa. La femme est contrainte à soulever des bidons de 20 à 30 L et monter les 60 à 100 marches pour apporter de l’eau à sa petite famille dont les membres n’aiment pas des désagréments dans l’aspect de l’eau du robinet et sa saveur. Pourquoi c’est toujours la femme qui paye les erreurs des autres ? Comment ne pas se soucier de sa santé et exploiter son corps dans telles taches ?
-Si la femme dans le nord a les moyens pour se faire belle, s’entretenir et garder une peau douce le plus longtemps possible alors que celle du sud les rides explorent son visage toute jeune: le réchauffement climatiques fait des ravages sur son corps de la tète au pieds dans l’absence totale d’entretient et bien être. L’écran total, les crèmes adoucissante pour sa peau ne sont pas une priorité pour elle, le climat sec et chaud elle l’affronte à visage nu sans protection pour chercher l’eau et le bois pour subvenir aux besoin de sa famille.
COP21, les négociations, l’accord à Paris, le conflits entre les défenseurs de l ‘environnement et les pays pollueurs, énergie renouvelables et engagement des pays riches pour les pays les plus pauvres, tout le monde attend les solutions et la femme attend climat et justice tout simplement.
Latifa Alaoui
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